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Pour protéger l’océan, nous avons besoin d’un traité international de non-prolifération des énergies fossiles

L’océan, les écosystèmes naturels, les sols, la biosphère, tout ce qui fait le « Système Terre » est au bord de l’effondrement. Les conflits, migration forcées, épidémies, sont autant d’urgences humanitaires que le dérèglement climatique rend plus probable et plus intense. Chaque nouvelle campagne d’exploration ou d’exploitation d’énergies fossiles condamne le monde tel que nous le connaissons à la disparition. Il est déjà trop tard à bien des aspects : notre addiction aux hydrocarbures nous a déjà menés au-delà de certains points de non-retour.

Cette année, nous fêtons l’anniversaire des dix ans de l’Accord de Paris. Les États du monde s’engageaient alors à tout mettre en œuvre pour limiter le réchauffement en dessous de 1,5°C, 2°C sinon, car au-delà de ces limites, le système climatique s’emballe et nous mettons en péril les conditions même d’habitabilité de notre planète. Dix anx plus tard, ce qui aurait dû être une célébration des progrès réalisés se transforme en bilan du désastre : 2024 a été la première année à dépasser le seuil de 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Le climatologue James Hansen estime même que rester sous la barre de +2°C est un objectif « mort ».

Les scientifiques sont formels : nos exploitations existantes de pétrole, gaz et charbon suffisent à émettre suffisamment de gaz à effet de serre pour atteindre cette limite de +2°C. En conséquence, plus aucun nouveau projet d’énergies fossiles ne doit voir le jour, et une partie des exploitations existantes doivent fermer prématurément.

Pourtant, les entreprises productrices d’énergies fossiles poursuivent leur fuite en avant sans jamais être inquiétées : Shell et BP reviennent cyniquement sur leurs engagements climatiques, tandis que les compagnies américaines sont encouragées à forer par Donald Trump, qui scande son fameux « Drill, Baby, Drill ». En France, les industries et les banques sont encore légalement autorisées à exploiter et financer de nouveaux gisements d’hydrocarbures. Au cours de la seule année 2024, TotalEnergies a annoncé plus de vingt nouveaux investissements dans des projets fossiles sur tous les continents.

Cette expansion fossile est une double peine pour l’océan puisque la très grande majorité des nouveaux projets d’énergies fossiles développés ces dernières années sont en mer. Les impacts largement sous-estimés de l’extraction offshore d’hydrocarbure s’ajoutent au réchauffement et à l’acidification liés aux émissions de gaz à effet de serre induits.

Le panel intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’Agence internationale de l’énergie (AIE), et nous, citoyen et citoyennes, avons tous compris qu’il est devenu impératif que les États interdisent à leurs entreprises de développer de nouveaux projets d’énergies fossiles.

Le traité international de non-prolifération des énergies fossiles vise à interdire l’ouverture de nouveaux projets d’énergies fossiles, à planifier la sortie progressive de la production de ces énergies, et à garantir une transition équitable entre les pays et juste socialement. Lancé en 2019 par des petits États insulaires menacés de disparition dans quelques décennies à cause de la montée des eaux, l’appel à ouvrir des négociations internationales pour un tel traité est déjà soutenu par 16 États, le Parlement européen, plus de 800 parlementaires issus de 100 pays, l’Organisation mondiale de la santé, 130 villes et collectivités, et plus de 100 prix Nobel.

La France doit se joindre à l’appel des nations demandant l’ouverture de négociations internationales, et poursuivre la mise en œuvre de la non-prolifération des énergies fossiles sur son territoire et pour ses entreprises. Le Président de la République doit aujourd’hui se prononcer en faveur de l’initiative pour un traité international de non-prolifération des énergies fossiles et soutenir l’ouverture de négociations internationales.

Nous ne pouvons pas attendre que les responsables du chaos climatique se responsabilisent d’eux-mêmes et renoncent à leurs profits.

Notre possibilité d’avenir se décide aujourd’hui.

Agissez avant qu’il ne soit trop tard.

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